Abriès
Fontaine du Tirail
Déroulement des travaux
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2020
Aménagement d'une esplanade à proximité de la fontaine
2004
7ème journée de l'Association marquée par la poursuite et la fin des travaux de la fontaine du Tirail
Le 7 août 2004 avait lieu, comme chaque année, la journée de l’association dans le hameau du Tirail.
Après la messe célébrée par les Pères Jean-Luc Grizolle et Bernard Perret, tout le monde se retrouve à la fontaine pour prendre l’apéritif puis pique niquer.
L’après midi fut consacrée à la corvée dont l’objectif était clair : terminer les travaux engagées en 2003, à savoir reboucher la tranchée de la canalisation d’arrivée d’eau, aplanir les abords de la fontaine pour en faire une esplanade agréable pour les randonneurs qui emprunteront le futur sentier de découverte du patrimoine de l’Adret d’Abriès.
Sans oublier le mur en pierres sèches qui borde cette aire de détente, qui sera ultérieurement agrémentée de bancs pour admirer le paysage tout en se rafraîchissant.
Pour plus de détails, vous pouvez cliquer sur le diaporama ci-contre
Sous un beau soleil, l’apéritif associé aux bienfaits de l’eau de source de la fontaine du Tirail se laisse apprécier… avant que tout le monde ne s’active pour la corvée de l’après-midi.
Gilbert, travailleur infatigable, fier du résultat
L’esplanade de la fontaine est terminée : plate, pavée et bordée d’un mur de pierres sèches. Beau résultat ! Quant à Axelle, elle ne pense qu’à s’amuser avec l’eau...
Philippe BARBERO
2003
Corvées du Patrimoine : Une 2ème édition qui marque le lancement des travaux de rénovation de la chapelle de La Montette
Pour la première fois, l’Association Queyras Passion a invité ses adhérents et tous ceux qui résident dans les villages du Haut Guil à participer le vendredi 8 août à une corvée du patrimoine.
L’histoire du Queyras marquée par la solidarité et les travaux collectifs.
La corvée a mauvaise réputation. Dans un régime féodal strict, que jadis la France a connu pendant des siècles, nos lointains ancêtres étaient « taillables et corvéables à merci », ce qui signifie qu’ils étaient imposables et appelés à travailler gratuitement sur simple décision des autorités. Dans le Queyras agro-pastoral, jusque dans les années 1960, la corvée était la règle et elle n’avait rien de commun avec les corvées féodales. Comme les communes étaient trop pauvres pour rémunérer des employés municipaux ou pour faire réaliser par un entrepreneur les travaux d’intérêt général et qu’il fallait réparer ou entretenir ou améliorer les canaux, les chemins, les sentiers, les ponts, les bas-côtés, les fossés, les fontaines, les fours, les églises, les oratoires, etc. il n’y avait pas d’autre solution que d’obliger les Queyrassins à consacrer une ou deux journées par mois au travail collectif et non rémunéré. Il appartenait à chaque famille de déléguer un ou deux de ses membres aux travaux. La corvée avait pour mérite de renforcer la solidarité, sans laquelle la survie en haute montagne est aléatoire. Ceux qui habitent le Queyras ou qui y villégiaturent doivent se souvenir que la beauté des paysages et la richesse du patrimoine sont en partie le résultat tangible des nombreuses corvées auxquelles ont participé les Queyrassins.
Forte mobilisation : près de 30 personnes ont renouées avec l’esprit des corvées d’antan
Inviter les adhérents et tous ceux qui sont attachés aux paysages à participer à une corvée du patrimoine est une excellente idée qui renoue avec l’histoire interrompue du Queyras agro-pastoral. L’objet de la corvée du 8 août (qui s’est poursuivie le 12 août) était d’aménager, à l’intention des randonneurs et touristes, le hameau du Tirail et de ses environs. Plus de trente personnes ont répondu à l’appel qui a été affiché dans les lieux fréquentés des communes du Haut Guil : des adhérents, des résidents secondaires d’Abriès et de Saint-Véran, des habitués qui campent ou villégiaturent dans les villages. Qu’ils soient ici tous chaleureusement remerciés ! Il n’est pas dans les habitudes des vacanciers de consacrer une journée de vacances à piocher, creuser, déplacer des pierres, couper, peindre, etc. - tâches d’autant plus ingrates que la beauté du Tirail incite plus au loisir qu’au labeur. Il est vrai que la bonne humeur, la convivialité, le soleil, le très beau temps (jusqu’à 4 heures de l’après-midi) ont effacé les désagréments qu’auraient pu causer les travaux de force. L’entretien des canaux qu’il était prévu de réaliser n’a pas été effectué, faute de temps : le chantier est reporté à l’année prochaine.
Convivialité et enthousiasme au service de la rénovation du patrimoine
Les tâches étaient nombreuses : enduire de lasure les quatre panneaux fléchés, deux portant « Les Bertins par le canal neuf » et deux autres « Le Tirail », et les poteaux sur lesquels ils sont vissés, couvrir la base de ces poteaux de peinture noire protectrice, peindre en noir les lettres gravées en creux dans les panneaux fléchés, creuser trois profonds trous au bord du chemin pour y ficher les poteaux, écorcer deux troncs de mélèze, évider à la tronçonneuse et au ciseau à bois le plus gros des deux (il pèse plus d’une demi tonne) pour en faire un baquet de fontaine, aménager une aire près de l’amenée d’eau, y disposer le baquet, creuser une tranchée pour faire passer le tuyau qui alimente la fontaine, etc.
Vendredi, à 11 h et demie, les quatre prêtres présents ont célébré la messe dans la chapelle Sainte Elizabeth, puis l’apéritif de l’amitié a réuni les travailleurs de la journée. A 2 heures de l’après-midi, le déjeuner achevé, les travaux ont repris. A 5 heures, un violent orage a interrompu la corvée. Elle a repris le mardi 12 août, de 9 heures à 17 heures : dix amis du Queyras, déjà présents le 8, ont terminé ce que l’orage et le manque de temps ont empêché d’achever le premier jour.
Les photos prises au cours de ces deux journées attestent de l’ampleur et de la qualité des travaux.
Il y a encore tant à faire que, dans les années qui viennent, les adhérents et les amoureux du Queyras seront invités à participer à de nouvelles corvées du patrimoine.
Jean-Gérard LAPACHERIE