Abriès

Chapelle du Malrif

Ce que nous avons fait

Avant

Après

Déroulement des travaux

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2006

Inauguration des travaux

Une journée conviviale, chaleureuse et festive. Ces trois adjectifs résument à merveille l’inauguration des travaux de rénovation de la chapelle du Malrif en présence de Joëlle Ocana (Maire d’Abriès), Pierre Blanc (Président du Parc Naturel Régional du Queyras), Alain Robert (Délégué départemental de la Fondation du Patrimoine), Philippe Barbero (Président de l’Association Queyras Passion), Jean-Pierre Seror, le Père Grizolle et plusieurs membres du Conseil Municipal d’Abriès.

Après les discours et la remise du chèque (correspondant au résultat de la souscription) par la Fondation du Patrimoine à la Mairie d’Abriès, tout le monde s’est retrouvé pour le pot de l’amitié offert par Laurent Bourcier, le « Maire du Malrif ».

Remise du chèque : M. Alain Robert remet à Madame le Maire d'Abriès, Joëlle Ocana, le résultat de la souscription lancé en 2005 : près de 7 000 €uros.

Pose de la plaque : Jean-Pierre Seror, toujours à l’œuvre, se charge,avec brio de poser la plaque de la Fondation du Patrimoine

La chapelle retrouve son lustre originel

Quel magnifique résultat !

2005

Premier coup de pioche du chantier de rénovation

Après la décision de l’Europe en 2004 de ne pas subventionner le projet de rénovation de la chapelle du Malrif (13 000 € initialement prévus dans le plan de financement), l’Association a multiplié les contacts afin de trouver une solution et s’est ainsi engagée à apporter 7 000 €, la commune d’Abriès ayant décidé dans le même temps d’augmenter sa quote-part.

Les travaux étant plus chers que prévus (près de 50 000 € H.T.), nous avons pu réagir très rapidement et trouver un nouveau partenaire, la Fondation du Patrimoine, afin de boucler le plan financement.

Les travaux sont planifiés pour début août 2005 et seront réalisés par l’entreprise Seror Bâtiment.

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Tout est allé très vite ! Après des années d’attente, la rénovation de la chapelle du Malrif, reportée à maintes reprises, a finalement été décidée puis achevée en un temps record. Entre juillet et août 2005, en l’espace de deux mois, la chapelle du Malrif a retrouvé son lustre d’antan

Après plusieurs mois de travail sur le plan de financement et le budget de l’opération, le Parc Naturel Régional du Queyras prend la décision, en accord avec la Commune d’Abriès, de faire réaliser les travaux durant l’été par l’entreprise Seror Bâtiment.

La course contre la montre était lancée, les travaux devant se faire à la belle saison. Le bois nécessaire à la réfection de la charpente, à la couverture en bardeaux et au plancher intérieur était commandé en urgence à la scierie Ruffoni.

Commençait alors une phase critique : la préparation de l’héliportage. Il a fallu pour l’entreprise Seror préparer minutieusement tous les matériaux (bois, palettes de sacs de chaux, immenses sacs pour le sable) et outillages nécessaires à la réalisation de ce chantier, tout en respectant le poids maximal par rotation que peut transporter l’hélicoptère (environ 600 kgs).

Pas le droit à l’erreur : l’hélicoptère est réservé pour une après midi. Les tarifs d’héliportage sont tels que le transport doit se faire le plus rapidement possible et bien évidemment sans rien oublier... On n’y revient pas sous peine de faire exploser le budget :

Pour acheminer les matériaux, l’hélicoptère a effectué 56 rotations entre le bas de la vallée et le Malrif.

Le chantier pouvait « réellement » commencer la première semaine d’août.

Une équipe s’attelait au montage de l’échafaudage autour et sur toute la hauteur du clocher pour effectuer réfection des enduits, tandis qu’une deuxième équipe réalisait un drain le long de la chapelle, afin de garantir une bonne étanchéité de l’édifice.

Le clocher et le drain terminés, les deux équipes ont alors été réunies pour s’attaquer à la toiture, la couverture en bardeaux puis les enduits intérieurs et extérieurs, réalisés à l’ancienne avec de la chaux.

Le résultat est époustouflant. La chapelle dégage une impression de parfaite harmonie, notamment grâce à la petite touche finale : les badigeons de chaux de couleur saumon sur la façade, ainsi que la réfection de l’inscription au dessus de la porte d’entrée par Remi Potey : « 1832 - Santa Margarita ora pro nobis ». (Sainte Marguerite, prie pour nous)

Soulignons que ce projet a débouché suite à une forte mobilisation de l’association (7000 €uros provenant des cotisations et dons des adhérents) et la conclusion d’un partenariat entre Queyras Passion et la Fondation du Patrimoine (qui a aussi apporté 7000 €). Cette restauration a été complètement pilotée par le Parc du Queyras, sous la houlette de René AUDIER, et n’aurait pas pu se faire sans le soutien de l’Etat, de la Région et du Département.

Philippe BARBERO

Début des travaux de rénovation de la chapelle du Malrif

Ce matin, j’ai retrouvé

Le plaisir de randonner :

Mettre les grosses chaussures

Dans lesquelles je me sens si bien

Les pieds à l’aise et bien au chaud,

Préparer le sac à dos :

Une bouteille d’eau

Quelques fruits secs, des biscuits,

Un remède pour les éventuelles piqures d’insectes,

Un chaud vêtement

En cas de changement de temps,

Sans oublier l’appareil photo

Qui est de toutes les randos.

Même si c’est une toute petite marche,

Le Malrif, c’est tout près !

J’ai l’impression de partir comme avant

Quand mes enfants étaient moins grands,

Marcher d’un pas de montagnard

Lent et régulier,

Choisir l’endroit où je vais poser le pied

En évitant les pierres,

Sentir sous mes semelles

La douceur du sentier, de terre

Foulé depuis des millénaires,

Goûter l’air pur, la chaleur de l’été,

Le vent qui frappe le visage,

L’eau fraîche d’une source,

Laisser en passant un bouquet et une prière

A l’oratoire de Notre Dame des Sept Douleurs,

Promener mes yeux sur le vaste paysage :

Le sommet de la Lauze, le bois de Marassan,

La Colette de Gilly, au fond de la vallée

Tout en bas : les villages tout petits,

La route, serpent d’argent le long du Guil qui miroite.

A chacun de mes pas,

Un nuage de criquets couleur de Terre

S’envole en crissant

Laissant apparaître ses ailes d’une vive couleur orangée.

Je remarque en passant des touffes d’hysope bleu violet

Il suffit d’en froisser un brin

Pour dégager une pénétrante odeur.

Les abeilles s’activent, recueillant leur pollen

Qui donnera du goût au miel mille-fleurs.

Le chemin monte sensiblement

Nos pieds se posent plus lentement.

Une maison en pierre apparaît

Près d’un bois de bouleaux argentés,

Et plus haut le clocher tout droit

Et solitaire sur son piton étroit.

Nichée en contrebas

La chapelle Sainte Marguerite

Va être le théâtre d’un vrai branlebas.

Avant l’arrivée des maçons restaurateurs

C’est le jour du reporter amateur.

Nicole BARBERO

2001

Le hameau du Malrif et sa chapelle, avant les travaux

Le hameau du Malrif est certainement un des plus connus du Queyras, car des milliers de randonneurs empruntent chaque année le chemin de grande randonnée (GR 58) qui traverse le hameau.

Toutefois, ce succès populaire n’a pas permis, pour le moment, la mise en œuvre d’une vaste opération de sauvegarde de la chapelle et du clocher.

Bien heureusement, les derniers habitants du hameau (Marius puis son fils Laurent Bourcier) ont rénovés le clocher qui menaçait ruine, et ont effectués les travaux nécessaires pour que la chapelle soit encore debout actuellement.

Renseignements pris, le Parc Naturel Régional du Queyras, a élaboré un dossier de rénovation de la chapelle (pour un budget de 240 000 F). Les travaux prévus à l’automne 2000 ont été repoussés à une date indéterminée. L’Association de Sauvegarde du Patrimoine du Haut-Guil en Queyras s’est fixé pour objectif de collaborer avec le Parc pour faire aboutir cette opération le plus rapidement possible.

Il serait impensable, selon l’Association, de laisser tomber un patrimoine qui offre une particularité architecturale unique dans le Queyras.

En effet, la chapelle du Malrif comporte une spécificité unique : le clocher est complètement désolidarisé de la chapelle. En effet, cette chapelle, de taille modeste et à l’architecture quelconque, se trouve dans la combe qui sépare la partie basse du hameau de la partie haute, alors que le clocher a été implanté bien plus haut, sur le piton rocheux qui surplombe le hameau.

Cette implantation s’explique par le fait que la sonnerie de la cloche, si cette dernière avait été posée sur le toit de la chapelle, n’aurait pas pu être entendue par les habitants travaillant dans les champs. Ce clocher, haut de 4 mètres et surplombant le vallon du Malrif, permettait d’avertir sans difficulté tous les habitants.

Attardons nous aussi, après la chapelle, sur l’architecture des habitations du Malrif. Cette dernière offre de multiples ensembles : vastes fermes sur plusieurs niveaux (3 ou 4 voire 5 pour certaines maisons du Malrif). L’étable est située au rez de chaussée, les étages sont partagés entre des granges (stockage du foin ramassé pendant l’été), bergerie, et des chambres séparées du reste par une cloison de planches (vestiges une des maisons du Malrif). Chaque maison possède une ou plusieurs cheminées, situées en général dans la pièce qui faisait office de séjour, autant qu’une cave voûtée, destinée à stocker les récoltes.

Avec un patrimoine d’une grande richesse, le Malrif fait partie des chantiers prioritaires de l’Association.

Philippe BARBERO